Cela fait très longtemps que je rêve de me rendre en Laponie en hiver mais la chose est très compliquée si l’on souhaite y aller avec son propre véhicule !
Il faut se préparer à affronter des températures extrêmes (nous avons eu -20° durant notre séjour.) ce qui n’est pas très confortable quand on a un véhicule à toit ouvrant : Il faut isoler le circuit d’eau afin que rien ne gèle (eau potable et eaux grises), l’équiper de pneus à clous et avoir une bonne réserve d’énergie puisque les nuits sont très longues (éclairage) et que le chauffage risque de tourner de longues heures.
A tout cela, il faut rajouter les centaines de kilomètres à parcourir sur des routes enneigées !
Pour nos 70 ans, nous avons décidé de nous offrir une petite semaine à Tromsø, en Norvège sur le thème de l’observation des aurores boréales. Mais nous avons opté pour un séjour « confortable » ! Nous avons pris l’avion et séjourné à l’hôtel.
Nous sommes revenus enchantés de ce court séjour et avons eu la chance de tomber sur une semaine de ciel dégagé et d’activité magnétique moyenne.
Si vous aussi, vous rêvez de voir danser dans le ciel les « lumières du nord » vous devez être informés de la réalité des choses sans quoi vous risquez d’être très déçus !
Ayant déjà eu la chance d’observer des aurores boréales lors de notre voyage en Alaska, nous étions prévenus.
Plutôt que de réécrire les choses en plagiant plus ou moins ce que d’autres ont si bien écrit, voici un extrait d’un site très bien fait, celui de « Madame Oreille ».
« Je vous souhaite d’avoir la chance d’observer une vraie grosse aurore boréale, une où la lumière verte emplit véritablement le ciel. Mais je préfère vous dire qu’elles ne sont pas toutes comme ça. En fait, en Laponie, ou n’importe où dans le cercle polaire arctique, il y a des aurores pratiquement toutes les nuits, et même en journée. Mais il y a deux paramètres à prendre en compte : les conditions d’observation, d’une part, et la magnitude de l’aurore boréale.
Pour les conditions d’observation, vous devinerez assez vite qu’il faut de l’obscurité et un ciel dégagé. Ainsi, on observe surtout les aurores boréales quand le soleil est bien couché, et qu’on s’est un minimum éloigné des grandes villes et de leurs lumières parasites. Ensuite, il faudra croiser les doigts pour ne pas avoir trop de nuages entre vous et l’aurore.
Quant à la puissance de l’aurore boréale, c’est une chose dont on ne parle pas assez, et c’est là-dessus que vous allez peut-être avoir une déception. Les aurores les plus communes, celles qui ont lieu tous les soirs, ou presque, ne sont jolies qu’une fois photographiées. A l’œil nu, vous verrez de petites traînées grises, et vous aurez même du mal à réaliser que ce sont des aurores jusqu’à ce que vous preniez une photo où le vert ressortira bien. Vous pourrez croire que ce ne sont que des nuages, il faudra plisser les yeux et se concentrer pour deviner la teinte verte à l’œil nu. […] Bref, vous vous direz « c’est ça, une aurore boréale ? C’est pourri ». Parce que ça fera des heures que vous aurez attendu dans le froid, que vous ne sentirez plus vos orteils, et vous vous direz que ça ne valait vraiment pas la peine. Mais rassurez-vous, il existe d’autres aurores. »
https://www.madame-oreille.com/la-verite-sur-les-aurores-boreales/
En fait, une aurore, c’est une histoire de particules solaires qui percutent les atomes des gaz de l'atmosphère, et c’est la libération de cette énergie qui crée le phénomène coloré. Du coup, la puissance de l’aurore dépend de l'intensité du bombardement et la couleur, du gaz percuté.
La ville de Tromsø:
Quelques unes des aurores observées durant le séjour: