2 mai 2011
Lassés des paysages monotones qui bordent la transaméricaine (excellente route au demeurant, qui nous aura permis de bien avancer!) nous décidons d'entrer au Pérou par la Bolivie (Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis !).
La montée d'Arica vers le parc de Lauca et le poste frontière est belle mais très fréquentée par les poids-lourds boliviens qui font la navette entre la mer et leur pays.
Nous faisons escale à Putre (3500 m) dans un hôtel tout confort! (Nous avons gardé un mauvais souvenir de notre seule nuit à 4200 m dans le paso de Jama, durant laquelle il a fait - 9° dans la tente!). Le lendemain nous poursuivons l'ascension pour arriver sur l'altiplano à 4500 m. Les paysages sont splendides (une fois de plus!) avec les volcans enneigés qui dominent à plus de 6500 m les pâturages dans lesquels paissent des vigognes, des lamas et des alpacas.
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Nous avons aussi la joie de voir des viscaches, ces drôles de rongeurs mi lapin, mi kangourou !
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Par contre le passage de la douane ne fut pas triste !
Alors que d'habitude on passe du guichet de l'immigration au guichet de la douane (pour les papiers de la voiture) et enfin au guichet sanitaire, ici rien n'est organisé. Côté chilien tout se passe normalement. Côté bolivien on m'envoie d'un endroit à l'autre sans aucune cohérence. J'ai fini par comprendre ce que l'on attendait de moi: après les papiers de l'immigration (passeports) je suis allé au guichet marqué "véhicules particuliers". La personne vient fouiller la voiture et me dit de passer. Quand je lui demande les papiers il me dit "au poste de douane dans 50 m". Au poste de douane on me demande les papiers avec le tampon. N'ayant rien on me fait remplir une feuille que je dois "faire tamponner au guichet "véhicules particuliers", "mémoriser par internet" pour que la douane puisse récupérer les données et rapporter avec une photocopie des papiers de la voiture !!! Figurez-vous que j'ai été obligé de passer la douane à pieds pour aller au village proche pour trouver une officine qui fait des photocopies et enregistre le véhicule via internet !! Le tout, payant bien évidemment. Finalement la douanière se contente de récupérer le formulaire rempli à l'aide d'un numéro de dossier et il me faut payer un droit de passage. Temps passé: 1h30 ! Ceux qui ont tout compris sont aptes à venir en Bolivie.
L'on m'a dit qu'il était possible de faire les papiers soi-même via Internet. (*)
Après avoir remorqué un Bolivien sur 20 km de pistes, nous avons passé la nuit dans un hôtel, dans le village de Tomarapi à 4340 m comptant une seule famille et une très belle église, au pied du volcan Sajama. (température extérieure: -16°)
(*) D'autres voyageurs rencontrés depuis nous affirment ne pas avoir connu ça à d'autres douanes !)