Aurore boréale

Nous la guettions depuis fin août en Alaska et au Yukon. Il faut savoir qu'il doit faire nuit, que l'activité solaire doit être importante et que le ciel doit être dégagé, ce qui n'avait pas vraiment été le cas depuis une semaine. Nous allions bientôt sortir de la zone couverte par ce phénomène alors nous avons mis les bouchées doubles dès que le ciel est resté dégagé la nuit. Choix d'un bivouac bien dégagé et tour de garde depuis deux nuits.

J'étais dans la voiture, Denis récupérant de sa nuit dernière de veille. Les étoiles s'allumaient les unes après les autres, quelques avions passaient. Des traînées blanchâtres s'élevaient à l'ouest. Vers l'est, la lune commençait à éclairer les rares nuages qui la cachaient.

D'autres traînées blanchâtres moins nettes striaient l'horizon vers le nord. C'est alors qu'André est sorti de sa voiture «  Tu crois que c'est ça, une aurore boréale ? »

Nos chuchotements réveillèrent tout le monde. Ouah ! Premières photos prises(*) et la traînée blanchâtre se métamorphose en belle trace vert émeraude. Ces voiles se déplacent plus ou moins vite, dansant dans le ciel, plus ou moins intensément, se teintant quelquefois de rose et de mauve. Nous avons passé une heure dans le froid, les yeux rivés vers le ciel, nous tournant de tous les côtés.

(*) 6 secondes de pose

 

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